Colombie : Situation très difficile a Bogota.
Colombie : Situation très difficile a Bogota. Manifestations en Colombie : près d'une vingtaine de morts et une démission Publié le 5.5.2021 Table des Matières : Une situation difficile aujourd'hui à Bogotá Une situation difficile aujourd'hui à Bogotá, Colombie : des manifestants tentent d'envahir le Congrès de Bogotá. La session a été suspendue et les membres du Congrès ont été évacués. La police utilise des flash bangs et des gaz lacrymogènes alors qu'une autre vague de violence frappe la capitale. Des dizaines de milliers de Colombiens manifestent à travers le pays après une semaine de manifestations sanglantes et réprimées. La situation dans la ville de Cali commence à s'aggraver avec le risque de pénurie. Depuis le début de la grève nationale, El Espectador rapporte que 10 000 tonnes de nourriture ont cessé d'entrer dans la ville, en plus des pénuries de carburant. https://qactus.fr/video_2021- https://qactus.fr/video_2021- https://qactus.fr/video_2021- https://qactus.fr/video_2021- Manifestations en Colombie : près d'une vingtaine de morts et une démissionTexte par : FRANCE 24 Les manifestations contre le projet de réforme fiscale du gouvernement ont fait près de 20 morts en cinq jours en Colombie, où le ministre des Finances a démissionné lundi. Les violences qui ont marqué les manifestations récentes contre une réforme fiscale en Colombie ont fait près d'une vingtaine de morts et plus de 800 blessés, et le ministre des Finances a démissionné, lundi 3 mai, face à une mobilisation qui ne semble pas faiblir. "Mon maintien au gouvernement rendrait difficile l'édification rapide et efficace des consensus nécessaires" pour mener à bien une nouvelle proposition de réforme, a déclaré Alberto Carrasquilla, qui était ministre des Finances et du Crédit public depuis l'arrivée au pouvoir du président Ivan Duque en août 2018. Le chef de l'État avait annoncé, dimanche, le retrait de ce projet pour en élaborer un nouveau, après cinq jours de protestation qui se sont soldés par la mort de 18 civils et d'un policier, selon le Défenseur du peuple, entité publique de protection des droits. L'armée en renfort Le ministère de la Défense a pour sa part fait état de 846 blessés, dont 306 civils. En outre, 431 personnes ont été interpellées au cours des troubles qui, depuis le 28 avril, ont émaillé certaines manifestations, bien que la plupart aient été pacifiques. Alors que le gouvernement a déployé l'armée en renfort dans les villes les plus affectées, plusieurs ONG ont accusé la police d'avoir tiré sur des civils. De son côté, le ministre de la Défense, Diego Molano, a affirmé que les incidents violents étaient "prémédités, organisés et financés par des groupes dissidents des Farc", qui ont rejeté l'accord de paix signé en 2016 par l'ex-guérilla marxiste, ainsi que par l'Armée de libération nationale (ELN), considérée comme la dernière rébellion de Colombie. Il a par ailleurs dénoncé des dégâts causés à 313 établissements commerciaux, 94 banques, 69 stations de transports publics, 36 guichets bancaires automatiques et 14 péages routiers. Réforme retirée Sous la pression des manifestations, massives le 28 avril et qui se sont répétées les jours suivants avec une ampleur diverse selon les villes, le président conservateur avait annoncé le retrait de la réforme fiscale, en cours d'examen au Parlement. Il avait précisé qu'il présenterait un nouveau texte, excluant les points les plus contestés, dont une hausse de la TVA sur les biens et les services, ainsi que l'élargissement de la base d'imposition sur les revenus. Le projet initial a suscité de fortes critiques, l'opposition, les syndicats et même des représentants du parti au pouvoir estimant qu'il affectait trop la classe moyenne et le jugeant inopportun alors que la pandémie a aggravé la crise économique. En dépit du retrait annoncé, plusieurs centaines de manifestants sont à nouveau descendus, lundi, dans les rues de Bogota, Medellin (nord-ouest), Cali (sud-ouest) et Barranquilla (nord). Le Comité national de grève, à l'origine de la mobilisation initiale, a appelé à manifester à nouveau mercredi, bien que la plupart des grandes villes soient sous le coup de restrictions de déplacement, le pays traversant une troisième vague de contagions au Covid-19 avec à ce jour plus de 2,9 millions de cas, dont plus de 75 000 décès. Avec AFP |
Commentaires
Enregistrer un commentaire