Bouches-du-Rhône : polémique autour de la rémunération exorbitante des médecins vaccinateurs
Bouches-du-Rhône : polémique autour de la rémunération exorbitante des médecins vaccinateursPublié le 16.4.2021 par LÉONARD PLANTAIN Avec la campagne vaccinal, la rémunération des médecins pour chaque vaccination effectuée permet à certains praticiens d’obtenir des rémunérations très importantes. Des chiffres qui ont choqué autant le public que de nombreux professionnels de santé. Depuis le début de la campagne vaccinale, et plus encore depuis l’ouverture de nombreux vaccinodromes, des médecins libéraux participent à l’effort de vaccination. Un travail indispensable, mais qui au vue de la cadence rapide d’injection a un coût élevé pour la sécurité sociale, a rapporté France 3 Régions. En effet, à raison d’une soixantaine de patients vaccinés quotidiennement, ces médecins payés à l’acte ont une activité particulièrement lucrative, leur permettant de gagner au moins 1.800 euros pour 4 heures de travail, soit 750 euros de l’heure. Cette pratique a été révélé par Le Canard enchaîné dès le 1er avril, sous le titre « Des toubibs bien soignés pour piquer » et a depuis entraîné de vives réactions de la part des vaccinés comme du milieu hospitalier, où infirmiers et aides-soignants ne manquent pas de rappeler qu’ils ne sont pas logés à la même enseigne. Étonnement, cette pratique d’être payé à l’acte est pourtant bien prévue par l’Assurance maladie. En effet, les médecins intervenant dans des centres vaccinaux peuvent choisir d’être rémunérés au forfait ou à l’acte. Dans le deuxième cas, l’injection par le praticien est payée 25 euros en semaine, et 44,60 euros le week-end, a rapporté Capital. À cela s’ajoute la saisie des vaccinations dans le fichier « Vaccin Covid » qui permet de comptabiliser à l’échelle nationale le nombre de personnes vaccinées. Un acte qui est également rémunéré, à hauteur de 5,40 euros. Selon France 3 Régions, 30 à 50% des médecins du département ont opté pour la rémunération à l’acte. Depuis, pour pallier à cette pratique qui représente un coût non négligeable pour l’Assurance maladie, celle-ci a publié un communiqué mercredi 14 avril indiquant que la rémunération à l’acte serait interdite en centre de vaccination : « À compter du 15 avril, cette rémunération s’appuiera uniquement sur les forfaits de vacation horaire déjà existants ». Une mesure qui devrait mettre fin à ce que certains professionnels de la santé, interrogés par le Canard enchaîné, ont qualifié de « pillage » en cette période difficile. |
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