Crise financière, pauvreté et pénurie : que se passe-t-il au Liban ?
À nos amis Libanais :
Crise financière, pauvreté et pénurie : que se passe-t-il au Liban ?
Publié le 5.7.2021
Appel à la grève au Liban.
Les blocages de route et manifestations continuent au Liban pour protester contre la dégradation des conditions de vie et la dépréciation de la monnaie. Un appel à la grève a été lancé dans les administrations publiques du 30 juin au 9 juillet et les transporteurs routiers appellent à une grève générale le 7 juillet alors que le pays s'enfonce toujours plus dans le chaos.
https://qactus.fr/video_2021-
La situation au Liban continue de s'aggraver.
Un "conflit de station-service" s'intensifie à #Beyrouth, rue Sakiyet Al Janzir, et des coups de feu sont tirés en l'air.
https://qactus.fr/video_2021-
Les blocages de route continuent au Liban pour protester contre la dégradation des conditions de vie et l'effondrement de la monnaie alors que le pays est touché depuis des mois par des pénuries de médicaments, d'aliments de carburants ainsi que des pannes de courant.
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L’Iran veut forcer les États-Unis à lever leurs sanctions, via la crise libanaise.
Publié le 2.7.2021 par Sputnik FranceSputnik France
Téhéran continue de presser Washington. Après avoir refusé de prolonger un accord sur le nucléaire qui permettait à l’Agence internationale de l’énergie atomique de contrôler les sites sensibles ; après que des milices soutenues par l’Iran ont bombardé des positions et des bases américaines en Syrie et en Irak, la république islamique maintient sa pression sur l’Administration Biden en utilisant les besoins en hydrocarbures du Liban. En effet, Beyrouth traverse une crise majeure et sa population est asphyxiée par le manque d’essence et d’électricité. Ces derniers jours, le chef du Hezbollah, le mouvement chiite allié à l’Iran, a déclaré sa ferme intention d’acquérir du pétrole iranien tout en ignorant les sanctions américaines. Un moyen évidemment de forcer la main aux États-Unis.
Vers un Liban neutre sous tutelle USA-Russie et administration syrienne.
Publié le 30.6.2021 par RV
Le Liban traverse en ce moment la pire crise économique de son histoire.
DÉCRYPTAGE
Dans une rue sombre, un motocycliste armé d'un couteau surgit devant un passant et réclame... de l'argent ou de la nourriture. Voilà une scène qui, selon une source sécuritaire libanaise, se reproduit régulièrement ces derniers jours au Liban. Le pays, qui traverse la pire crise économique de son histoire, voit sa population se paupériser à vitesse grand V.
Que se passe-t-il exactement au Liban ?
Le Liban connaît un véritable naufrage économique, qui s'explique d'abord par une crise du secteur financier. Après avoir pendant longtemps attiré des capitaux étrangers (notamment en provenance de la diaspora libanaise) s'octroyant ainsi le surnom de "Suisse du Moyen-Orient", le pays a vu le système se gripper. Les tensions géopolitiques de la région ont découragé les investisseurs. Résultat : les banques libanaises, voyant les réserves de la Banque centrale fondre, ont limité les transferts et les retraits d'argent. Ce qui prive donc bien des épargnants de l'accès à leur argent.
Une délégation russe est présente au Liban depuis une semaine. Elle a proposé de régler les problèmes de l’approvisionnement en nourriture, en eau potable et en électricité.
La Russie entend construire des silos de grain (détruits par l’explosion du port de Beyrouth), des usines de purification de l’eau et de production d’électricité. Ces investissements seraient au départ la propriété de compagnies publiques russes puis, une fois amortis dans une trentaine d’années, passeraient sous contrôle de l’État libanais.
Il y a quelques jours, le Hezbollah menaçait de s’adresser à l’Iran si aucune solution n’était trouvée pour la nourriture, l’eau potable et l’électricité.
Prenant acte des décisions du sommet USA-Russie de Genève (dit « Yalta II »), qui fait passer le Liban sous tutelle syro-russe, le leader druze du PSP allié des États-Unis, Walid Joumblatt, est venu sceller sa réconciliation avec le leader druze pro-Russe, le prince Talal Arslan, le 26 juin.
Les miliciens des deux partis qui ont assassiné des membres de l’autre parti au cours des trois dernières années ont été remis immédiatement à la Justice.
La France, qui espère rester puissance « mandataire », a rejeté les conclusions du sommet de Genève pour le Liban.
Le secrétaire d’État US, Antony Blinken, est passé, le 25 juin, à Paris pour convaincre son homologue français, Jean-Yves Le Drian. Il est ressorti en affirmant pouvoir désormais parler du Liban au nom de la France et de l’Arabie saoudite.
Puis, il s’est rendu au Vatican pour préparer la réunion extraordinaire du 1er juillet. Ce jour-là, le pape François recevra tous les leaders religieux chrétiens du Liban. Les Églises orthodoxes et protestantes seront représentées. François devrait proposer de déclarer la neutralité du Liban et de passer ce pays sous tutelle conjointe américano-russe.
Depuis le mandat français, le Liban est constitutionnellement partagé entre 17 communautés religieuses (chrétiennes, sunnites et chiites).
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