Une vingtaine de journalistes de BFMTV et autres dans un “restaurant clandestin” propriété de Patrick Drahi.
Coronavirus - Reportage avec les policiers parisiens qui traquent les restaurants clandestins qui ouvrent à Paris malgré l'interdiction. Voir l'article Qactus sur le sujet par willie ICI Publié le 3.3.2021 par Jean Marc Morandini Coronavirus - Une vingtaine de journalistes de BFMTV et de consultants santé de la chaîne surpris dans un restaurant clandestin à Paris et verbalisés par les forces de l’ordre (Canard Enchainé) C'est une information rapportée par "Le Canard Enchainé" dans sa dernière édition, parue aujourd'hui. Il y a une semaine, le 24 février dernier, peu avant minuit, des policiers ont effectué un contrôle dans un restaurant clandestin, situé à proximité du siège de la chaîne BFMTV, à Paris. D'après nos confrères, des journalistes de la chaîne info étaient présents "dans cet établissement à la mode". Avec eux, "des cadors de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris et un gradé de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris, tous consultants santé de la chaîne". Les forces de l'ordre ont verbalisé la vingtaine de personnes qui étaient sur place, alors que les restaurants sont fermés en France depuis plusieurs mois en raison de la pandémie de coronavirus. De son côté, le gérant de l'établissement clandestin a été placé en garde à vue pour "mise en danger de la vie d'autrui". Selon les informations de Capital, le restaurant en question serait la brasserie Aux 3 Présidents, qui occupe « le rez-de-chaussée d’un des bâtiments du siège » d’Altice : « Il est aussi, au même titre que l’ensemble des bâtiments, la propriété personnelle de son patron, Patrick Drahi. » Et cet établissement fait déjà parler de lui sur le net depuis quelques semaines… Marc-Olivier Fogiel défend les équipes de BFM TVComme le souligne Capital, un étonnant message a été publié le mois dernier sur la page Tripadvisor de la brasserie : « Par une curieuse autorisation, ce restaurant est ouvert en cette période du fait d'une clientèle de généraux et de journalistes (BFM, Libération...) » A en croire ce commentaire, l’établissement recevrait des journalistes et des militaires gradés venus de Balard, le complexe tout proche qui regroupe les états-majors des armées françaises. « Nous faisons les choses dans les règles, avec la vente à emporter, et nous essayons de survivre en cette période de crise financière. Après, je ne suis pas responsable de tout ce qui peut se passer », a commenté, évasif, un employé de la brasserie contacté par Capital. Nos confrères précisent que ce fameux soir du 24 février, il y aurait eu « quatre ou cinq tables de gens buvant des bières, personnel compris », dont « des techniciens de production d’Altice et des intermittents, des journalistes sportifs de RMC Sport et des ex de Mediapro, ainsi que des personnels médicaux, non pas consultants de BFM TV mais venant de l’hôpital Pompidou. » A la suite des articles du Canard Enchaîné et de Capital, face à la colère des internautes et de leurs habituels détracteurs, les équipes de BFM TV ont démenti. La cheffe du service santé Margaux de Frouville l’a fait en ouverture de son live sur Twitch, assurant ne pas avoir pris part à cette soirée. « Contrairement aux rumeurs de ces 24 dernières heures, je tiens à préciser qu’aucun journaliste ni consultant de BFM TV n’a été arrêté dans un restaurant clandestin à Paris fin février », a assuré Marc-Olivier Fogiel, le directeur de la chaîne. « Personne n'a été arrêté c'est vrai. Mais en revanche, ils ont été verbalisés, ce qui est vrai ! », a répliqué un internaute l’accusant de jouer sur les mots. « Désolé non plus », a maintenu Marc-Olivier Fogiel. Un journaliste de BFM TV livre une autre versionRaphaël Maillochon, journaliste de BFM TV, s’est renseigné sur cette histoire de « bamboche » clandestine. Et sa version diffère de celle de Capital et du Canard Enchaîné : « Après enquête, il s'avère que le 24/02 au soir dans un restaurant parisien, il n'y avait aucun journaliste de la rédaction ni consultant de la chaîne, assure-t-il sur Twitter. Vers 23h30, les policiers ont verbalisé plusieurs personnes qui fêtaient le pot de départ d'une employée d'un hôpital. » Des informations qui ont grandement satisfait Olivier Truchot, une des vedettes de BFM TV. « Pan sur le bec », a-t-il tweeté, reprenant la fameuse expression utilisée par Le Canard Enchaînée en cas d’erreur. Journal Capital ci-dessous La police verbalise les clients d’un “restaurant clandestin” propriété de Patrick DrahiPublié le 3.3.2021 par Benoît BERTHELOT - Capital Dans un article intitulé “BFMTV, au four et au moulin de l’info” paru ce 3 mars, le Canard Enchaîné révèle qu’une descente de police a eu lieu le 24 février dernier, “peu avant minuit”, dans un restaurant clandestin situé “à deux pas du siège” de BFMTV. La vingtaine de convives, tous verbalisés, seraient selon l’hebdomadaire des journalistes et des “consultants santé” de la chaîne d’info : “des cadors de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris et un gradé de la brigade des sapeurs-pompiers de Paris”. Le gérant du restaurant a été placé en garde à vue pour “mise en danger de la vie d’autrui”, raconte le journal. Le palmipède ne précise pas le nom du restaurant en question, qui n’est pas anodin : il s’agit de la brasserie “Aux 3 Présidents”, un établissement adossé au campus du groupe Altice (SFR, BFMTV, RMC...). Occupant le rez-de-chaussée d’un des bâtiments du siège, il est aussi, au même titre que l’ensemble des bâtiments, la propriété personnelle de son patron, Patrick Drahi, qui en possède les murs, comme l’avait révélé Capital. Contacté, le groupe Altice ne souhaite faire aucun commentaire sur le sujet. Sur Twitter, le directeur de BFMTV Marc-Olivier Fogiel déclare que “contrairement aux rumeurs de ces 24 dernières heures, je tiens à préciser qu’aucun journaliste ni consultant de BFMTV n’a été arrêté dans un restaurant clandestin à Paris fin février.” Une source interne au groupe assure qu’aucun journaliste de la chaîne info n’était présent parmi la vingtaine d’invités, soit “quatre ou cinq tables de gens buvant des bières, personnel compris”. Selon cette même source, se trouvaient là “des techniciens de production d’Altice et des intermittents, des journalistes sportifs de RMC Sport et des ex de Mediapro, ainsi que des personnels médicaux, non pas consultants de BFMTV mais venant de l’hôpital Pompidou”, situé juste à côté. Un journaliste de la chaîne info affirme quant à lui sur Twitter que "vers 23h30, les policiers ont verbalisé plusieurs personnes qui fêtaient le pot de départ d'une employée d'un hôpital". Le restaurant en question se permet-il par ailleurs d’ouvrir ses tables en journée, à la manière d’une cantine ? Le mois dernier, un client a posté sur Tripadvisor un avis qui semble l’indiquer : “Par une curieuse autorisation, ce restaurant est ouvert en cette période du fait d'une clientèle de généraux et de journalistes (BFM, Libération...) et c'est bien agréable en cette période. Bon repas, servi rapidement dans la véranda, personnel sympathique et clientèle contente d'être là et de profiter de ce moment privilégié.” L’allusion aux “généraux” renvoie au bâtiment voisin, surnommé “Balard”, le complexe regroupant les états-majors des armées françaises. Joint par Capital, un salarié du restaurant dément toute ouverture des tables au public : "Nous faisons les choses dans les règles, avec la vente à emporter, et nous essayons de survivre en cette période de crise financière. Après, je ne suis pas responsable de tout ce qui peut se passer". Habituellement, il n’est pas rare de croiser dans cette brasserie chic des personnalités des médias du groupe Altice, qui en ont fait leur cantine. Ils y dégustent la cuisine du chef Eric Duquenne, qui a servi à l’Elysée sous les présidences Chirac, Sarkozy et Hollande, d’où son nom. Comme le souligne le Canard Enchaîné, l’ironie de l’affaire est que BFMTV couvre régulièrement la chasse aux restaurants clandestins sur son antenne. |
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